leur invitation. Il résulte de ces loix trop sévères, inventées par l’orgueil, que la princesse la plus fière fait souvent des démarches et des avances que très-peu de femmes d’un rang inférieur oseroient se permettre.
La subite amitié de mademoiselle de Clermont pour madame de G***, parut extraordinaire à tout le monde. La marquise n’étoit plus de la première jeunesse, et elle avoit plus de mérite que d’agrémens ; cependant, personne alors ne devina le motif de mademoiselle de Clermont. On imagina que monsieur le Duc lui avoit recommandé de se lier avec madame de G***, dont la réputation étoit parfaite à tous égards. M. de Melun n’osa s’arrêter aux idées que lui inspiroit confusément cette intimité, mais la marquise parut lui devenir plus chère encore : dès qu’elle étoit un moment éloignée de mademoiselle de Clermont, il se rapprochoit d’elle ; il avoit avec elle dans ses manières, quelque chose de plus affectueux qu’à l’ordinaire. Il se plaçoit toujours à table à côté d’elle, et alors il n’étoit sé-