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DES URSINS.

princesse : ce qu’il cacha à madame des Ursins. Il ne rejeta point sa proposition ; il se contenta de la recevoir froidement : c’en étoit assez pour donner à madame des Ursins la certitude du succès. Accoutumée à ne rien brusquer pour obtenir sûrement, elle en resta là pour le moment ; mais elle résolut d’envoyer Alberoni à Parme, afin qu’il instruisît d’avance la princesse de tout ce qu’elle faisoit pour elle. Alberoni promit de mettre tous ses soins à faire valoir auprès du duc de Parme et d’Élisabeth le zèle de madame des Ursins. Cette dernière écrivit, sur cette grande affaire, une lettre adressée à Alberoni, et faite pour être montrée à la princesse ; et elle déclara qu’elle vouloit qu’Élisabeth lui écrivît pour la remercier et lui promettre son amitié. Vous devez, dit elle à Alberoni, l’engager à cette démarche que mérite assurément déjà tout ce que j’ai fait pour elle, et sans laquelle je ne prendrai pas la peine de déterminer le roi qui est très froid sur ce projet, parce qu’il peut en