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LE JOURNALISTE.

que vous professez ? — La morale en est excellente. — L’auteur est plein de préjugés… — Il a tant de sensibilité, de naturel, un style si pur !… — Il a du naturel, parce qu’il est foible et qu’il manque de hardiesse ; il n’ose ni s’élever, ni créer de nouvelles tournures. Il est observateur, c’est le seul éloge qu’on puisse lui donner. On voit qu’il a observé quelques effets des passions, mais qu’il n’en a jamais éprouvé ; l’amour, par exemple, comme il en parle !… point d’explosion, point d’abandon… cet ouvrage est celui d’une âme froide et d’un esprit médiocre. Ici, Delmont reprit la parole pour faire une satire personnelle de l’auteur dont il traça le portrait le plus haïssable. Ensuite Célinte renouvêla sa proposition sur les deux extraits. « Mais, madame, répétoit Mirval, me demander ce changement de noms, c’est me proposer de dire aujourd’hui tout le contraire de ce que je pensois hier, et de ce que je pense encore maintenant, en grande partie, sur l’ouvrage de Delmas. — Si vous relisiez attentivement cet ou-