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qu’elle l’avait trouvée auprès de ses parents et de ceux qui l’entouraient. En cela elle était semblable à beaucoup de femmes qui resteraient volontiers des petites filles, obéissantes aux habitudes, aux occupations toutes faites, aux événements prévus. Celle-ci, depuis qu’elle avait subi la bousculade du sort, ne reconnaissait plus la vie, allait un peu devant elle comme dans un songe.

Elle regrettait maintenant d’être venue. Comment se trouvait-elle dans ce village ? Que voulait-elle de cette vieille femme ?

Oui, elle allait repartir, redescendre la rue, et elle ne s’arrêterait qu’au bas de la pente, à l’ombre de la colline, de l’autre côté du ruisseau. Elle s’assoirait sur une pierre, elle resterait là un moment, tremperait ses mains dans l’eau courante, boirait comme un animal qui a soif, rafraîchirait ses tempes. Oui, elle allait faire cela.

On ne vint pas ouvrir, et elle n’osa pas