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loppé par les derniers voiles bleus de la nuit. Le clocher et quelques toits de maisons émergeaient seuls de l’ombre, doucement éclairés de rose par le premier feu du jour.

La course était encore longue. Hermine descendit la colline, s’engagea dans le vallon, suivit le cours sinueux d’un ruisseau qui chantait sur les pierres. La Roche était de l’autre côté, à mi-hauteur d’une colline plus basse que celle-là qui venait d’être gravie par Hermine.

La voyageuse passa le ruisseau sur de larges dalles contre lesquelles écumait l’eau vive. Puis elle prit le sentier dessiné sur la pente aride, et peu à peu les premières maisons de La Roche se rapprochèrent d’elle.

C’était le plein de la matinée lorsqu’elle parvint à l’unique rue du hameau. Le soleil de neuf heures était haut déjà. Le village raviné et pierreux commençait à flam-