Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/60

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

servantes. Pendant qu’Hermine était encore au lit, son nouveau-né auprès d’elle, elle fut frappée au visage par ce Jarry, ce passant qu’elle avait accepté et installé chez elle ! De grosses larmes ruisselèrent sur ses joues, tombèrent sur l’innocent blotti contre son sein maternel.

L’enfant, né parmi ces frayeurs et ces peines, mourut. Le ménage devint un enfer, François de plus en plus brutal, Hermine de plus en plus abîmée dans le chagrin et l’inquiétude. Sa gentille beauté, peu à peu, avait disparu. Elle n’était plus que l’ombre chétive de son passé.

Son mari eut alors la lubie de prendre chez lui une fille de sa sœur, l’aînée de neuf enfants, Zélie, âgée de onze ans.

Hermine crut avoir trouvé un être à aimer, et qui l’aimerait. Elle s’attacha la fillette par des gâteries, sut lui plaire par une bonté prévenante que ne connaissait