Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Au lendemain du mariage, quand il revint de faire le tour de son nouveau domaine, c’étaient vraiment ses vraies épousailles de paysan avec la terre qu’il venait de célébrer. Il rentra chez lui en maître, rudoya immédiatement Hermine pour la mettre à son rang secondaire, répondit grossièrement à Mme Gilquin, laquelle s’était permis d’intervenir.

Au courant de la même journée, il réprimanda avec la dernière violence un domestique peu empressé à obéir à un ordre, et celui-ci ayant répondu sur le même ton, le nouveau maître fonça sur l’insoumis à la manière d’un taureau qui voit rouge et, d’un coup de tête en pleine poitrine, l’envoya rouler sur le chemin. Il y eut une stupeur, puis, sous le regard méchant de la brute victorieuse, le silence et la soumission de toute la maison.

Changeant de situation et dévoilant son caractère, François Jarry changea aussi de