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François Jarry, se présenta pour épouser Hermine.

— Je n’ai rien… qu’est-ce que je risque ? — dit-il en rigolant à ses camarades qui s’étonnaient de sa démarche.

Il était d’un village voisin. Il revenait de faire son temps de militaire, et n’avait en effet aucun bien, mais sa famille avait réputation d’honnêteté, et Hermine accepta sa demande, pressée par sa mère, qui s’affolait de leur solitude et de leur faiblesse, et qui voyait que la ferme, mal tenue, avait besoin de retrouver un maître.

Sans amour, mais sans répulsion, Hermine se maria donc. La noce fut triste pour elle, et personne, d’ailleurs, n’y apporta d’entrain, tant le deuil pesait sur la maison. Le nouveau patron s’installa.