Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les espérances. Seule, la ferme des Gilquin eut à supporter des désastres. Il y eut une épidémie sur les bestiaux, une autre sur les volailles. On ramassa un peu partout des pigeons morts qui s’étaient envolés lourdement du pigeonnier des Gilquin, comme fuyant une atmosphère de pestilence. Plus de cercles vivants et joyeux autour de la haute tour. Plus rien que les tristes fumées sortant des cheminées et s’évanouissant dans le dur ciel de l’hiver.

Le bruit courut alors que les affaires de la veuve tournaient mal, et que, si cela continuait, les terres ne pourraient rester sous l’empire de ses mains débiles. Les choses, pourtant, allèrent ainsi des semaines et des mois, et la vie sembla recommencer, animer de nouveau les vieilles pierres, les champs toujours reverdissants.

L’année suivante, le temps de son deuil terminé, Hermine fut conviée par une amie de pension à assister à son mariage.