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parition de candeur charmante, la petite vierge de la contrée.

La vie semblait donc s’annoncer pour elle toute remplie de jours paisibles et de joies.

Le fils d’un riche fermier du voisinage fréquentait la maison des Gilquin, s’occupait galamment d’Hermine. On supposait qu’à son retour du régiment, le mariage aurait lieu. Un jour, à table, quelqu’un en parla devant tous les travailleurs des champs rassemblés pour le repas du soir. Le père, la mère, et Hermine même, ne dirent pas non.

Mais le lendemain, qui était un premier janvier, il y eut une affreuse alerte à la ferme, et un terrible coup qui frappa les Gilquin.