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ce doux visage, si terrible aussi. Le médecin prononça que le décès était dû à une angine de poitrine. Le curé parut, geignant, récita les prières funèbres, partit après avoir serré la main de François Jarry, en prenant une physionomie compatissante.

Le service et le convoi furent décidés pour le lendemain, mais les menuisiers et les ensevelisseurs chôment le premier janvier, et il fallut bien attendre pour la mise en bière au matin des obsèques.

François Jarry passa la fin de la journée à fouiller la chambre et le grenier.

Il se doutait bien que la « vieille canaille de facteur » avait dû mettre à la poste une lettre que lui avait confiée Hermine. Pourquoi n’avait-il pas obéi à son mouvement instinctif qui était d’arracher au bonhomme sa boîte ? Mais, si violent qu’il fût, Jarry avait en lui du calcul et de la peur. Il avait craint de voir apparaître sur la route les chevaux et les bicornes des gendarmes en tournée,