Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/250

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Allez vite !

Hermine le suivit des yeux. Il déposa la lettre pour Jarry sur le rebord de la fenêtre de la cuisine, assujettit son sac, tapa son bâton sur le sol, franchit le portail en se retournant vers Hermine, anxieuse et souriante.

Il était temps. François Jarry rentrait.

— Y a une lettre pour vous sur la fenêtre, — dit le père Moutier.

— C’est bon ! — dit rudement l’homme.

Le facteur s’éloigna. Hermine se recula, mais sans perdre de vue François Jarry, qui vint prendre sa lettre, une lettre d’affaires quelconque, qu’il lut, mit dans sa poche, au moment où la petite Zélie, se décachant on ne sait d’où, vint vers lui, lui parla à voix basse, toute pâle.

Il écarta l’enfant, se précipita vers le portail, prit sa course. Hermine frémit, tomba sur sa couchette, le cœur battant à toute volée dans sa frêle poitrine.