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Il ouvrit son sac, y mit la lettre.

— Le diab’ ne l’en retirerait pas ! — dit-il.

Il regarda Hermine de ses yeux finauds de brave homme, et ajouta :

— Vous pouvez être tranquille, madame Hermine !

— Je le suis, mon bon Moutier…

— Ça ne va donc pas, madame Hermine ?… Je vous trouve un p’tit changée, à c’t’heure !

— Ça ne va guère, en effet… mais ça ira mieux, j’espère… N’oubliez pas ma lettre… et sauvez-vous vite.

Elle lui donna un louis d’or qu’elle avait enveloppé dans du papier, tout en causant avec lui.

— Tenez, Moutier, voilà vos étrennes… C’est demain le premier janvier… Faites un bon repas chez vous, à ma santé !

— Merci, madame Hermine…Mais j’avais pas besoin de ça pour mettre votre lettre… O l’est mon métier… — ajouta-t-il en descendant les échelons.