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plus ne reviendraient, parce qu’ils étaient morts, ceux qui s’étaient assis là. Et jamais plus elle ne reviendrait, elle qui était vivante, parce que le malheur la chassait de chez elle. Elle fut pendant un moment désespérée par cette idée. Pourquoi s’en aller ? Ce jardin abandonné, ravagé par l’hiver, lui faisait l’effet d’un cimetière où elle aurait dû rester. Elle regarda les ifs, les buis, les roses rouillées, tout ce paysage fait pour garder des tombes, et pleura.

L’obscur désir de revanche qui était en elle la ranima. Son courage la remit debout.