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Mme Gilquin, d’un caractère plus atténué, tranquille et fidèle collaboratrice de son mari, le secondait sans cesse, attentive à toutes les intentions de ses paroles, de ses gestes, de sa physionomie.

Hermine, quand elle vint se fixer au logis, après ses années de pensionnat, était la servante des serviteurs, servante empressée et gracieuse, naturellement encline à donner à ceux qui l’entouraient le bonheur d’exister qui ravissait son être. Elle avait une nature aimante, émue par toutes choses, fraternelle à tous. C’était une joie pour elle de voir vivre et d’aider à vivre.

Aussi, ces repas de la ferme, dans l’immense cuisine, étaient-ils pour la jeune fille comme des fêtes de la nature, sans cesse recommencées, et toujours nouvelles. C’était elle qui mettait le couvert, qui disposait le pain et le vin, qui veillait à la