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veut traverser le village, pour lui dire adieu comme au reste, si elle doit le quitter pour jamais, pour lui dire au revoir et y choisir sa place, si sa vieillesse doit lui demander un jour son asile. C’est dimanche, le jour est bien choisi pour faire cette promenade sans éveiller de soupçons. Des servantes de la ferme vont à la messe, Hermine ira aussi. Il y a longtemps que cela lui est arrivé, et François Jarry la regarde en ricanant quand elle paraît, avec sa mante à capuchon et son paroissien.

Elle subit le ricanement, et s’en va d’un pas paisible, sur le chemin où il y a déjà d’autres femmes, en mante noire, comme elle.

Bientôt, elle s’aperçoit que l’effrontée petite Zélie l’accompagne à distance, s’arrêtant pour cueillir les dernières baies des buissons, puis courant en avant, ne perdant pas Hermine de vue, et celle-ci pense que, le lendemain, elle aura du mal à