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de prévenir plus sûrement le notaire, d’autant qu’il lui fallait régler les intérêts mis en mouvement par la succession de sa mère.

La rencontre et la mort de Quat’sous ne firent que la confirmer dans cette résolution, qui avait un peu faibli pendant la période de calme vécue après l’enterrement de sa mère.

Elle avait eu vaguement l’illusion que la vie pouvait être possible encore pour elle dans cette maison vide de ceux qui l’avaient aimée et protégée pendant son enfance et sa jeunesse.

Cette illusion avait été de courte durée, et l’horreur de sa situation, qui lui avait été dévoilée pire que jamais par les paroles de la vagabonde, ranima en elle l’énergie nécessaire à son dessein.

Elle ne se contenterait pas de voir Me  Philipon : elle ne rentrerait pas chez elle. Tous ses parents avaient disparu, et elle n’avait