Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/166

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avertissement de leur situation par le bruit public, n’en avait rien su par ses clientes, toutes deux effondrées dans l’angoisse et le mutisme.

Il avait bien, un jour qu’il passait sur la route, fait arrêter son cabriolet à la porte de la ferme, et il avait demandé des nouvelles de ces dames, et aussi s’il pouvait être reçu par elles. Il lui avait été répondu, par la servante-maîtresse, qui, pas plus que François Jarry, n’aimait les visites des gens de loi, que précisément ces dames étaient parties pour la ville et que certainement M. le notaire les rencontrerait sur leur retour. M. le notaire n’avait pas insisté, et peut-être même n’avait-il pas eu le soupçon d’un mensonge. Il était retourné chez lui, n’avait rencontré personne, et n’avait plus pensé au résultat négatif de sa visite.

Quand sa mère mourut, Hermine avait voulu aviser le notaire de cette mort, le