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mine délaissée de tous, et elle voulait absolument lui donner un protecteur dans la vie. François Jarry se présentait bien, avait un masque de franchise solidement fixé sur la vilenie de son être. Maître Philipon avait fini par s’incliner, se disant qu’après tout les deux femmes avaient probablement raison d’organiser leur vie de cette manière, et il les avait aidées à créer pour François Jarry un avoir qui lui était un don sincère de joyeux avénement. Pour Jarry, il était dans la place, c’était l’essentiel : il verrait ensuite à mettre la main sur la part que les deux femmes avaient gardée par devers elles.

Quand la révélation rapide du vrai François Jarry avait été faite à Mme Gilquin et à sa fille, elles tombèrent, la mère, dans un état de confusion et de chagrin, la fille, dans un état de stupeur, qui empêchèrent tout sursaut d’action en elles, et leur homme d’affaires, s’il avait eu quelque