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ses ennuis. Quat’sous a dû supporter sa part de malheurs et de soucis.

Les gredins qui parcourent aussi les routes, et qui ne pouvaient rien avoir d’elle que son misérable corps, la terrorisaient et la violaient quand le grand silence de la nuit endormait la campagne, et que l’on ne voyait briller au loin, çà et là, que les lumières des maisons bien fermées.

— Y sont des brigands ! — disait Quat’sous, — pires que des voleurs !

De ceux-là elle ne voulait pas, — parce qu’elle ne les connaissait pas.

Elle eut un couteau dans sa poche pour se défendre.

Un soir d’été qu’elle dormait à poings fermés sous le toit de paille d’une meule, des vagabonds vinrent se réfugier auprès d’elle.

— Une fumelle ! — dit l’un.

— Qué q’vous m’voulez ? J’suis du pays… J’ai le droit de coucher où bon m’semble.