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Sa tâche du matin achevée, il était parti à la recherche d’Hermine, et il lui frottait maintenant les bras et les jambes de ses pattes rudes, pour lui dire de s’en venir avec lui, et il approchait du triste visage de femme sa bonne gueule compatissante et expressive, ses yeux jaunes comme de l’or.

Hermine, malgré l’état de navrement où elle se trouvait, répondit gentiment à l’être fraternel qui surgissait ainsi brusquement devant elle. Elle le caressa à son tour, lui gratta le front, lui prit la patte, lui parla doucement. Elle se leva. L’animal fit autour d’elle des bonds désordonnés et joyeux. Hermine lui dit de boire. Il se précipita, lappa l’eau comme s’il voulait dessécher le ruisseau, puis revint vers sa maîtresse qui lui donna sa dernière croûte de pain, et tous deux enfin partirent, refirent le chemin qu’Hermine avait fait seule à l’aube.

Pyrame courait devant, revenait, entourait Hermine de cercles, sautait, se multi-