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— Adieu donc ! — dit Hermine, de plus en plus terrifiée par l’indifférence de la grand’mère.

Elle se dirigea vers la porte, crut entendre qu’on la rappelait, se retourna.

La vieille parlait, mais parlait toute seule, faisant ses réflexions à haute voix.

— Pas seulement m’avoir envoyé un caraco noir pour porter le deuil !… Ça devrait finir comme des chiens, ces richards !… Ah ! y paieront tout ça, un jour !… L’bon Dieu leur fera ben aussi à eux leur part d’malheur !…

Hermine sortit, trouva la force de fermer la porte avec douceur. Elle n’entendit plus que le murmure de la voix agressive et le tic tac solennel et inexorable de l’horloge.

Au dehors, sous le feu du soleil, elle resta pendant un instant hébétée, avec un poids lourd sur l’esprit et sur le cœur, puis elle se remit en route. Elle