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le général. — Rien n’est plus trompeur que la mine du gaillard. Si vous l’entendiez parler, c’est une jeune fille. — Il faudra que je vous le présente, si vous le permettez.

nancy. — Je veux bien. Seulement vous m’aurez bientôt présenté tout votre régiment, si vous n’y prenez garde.

le général. — Allons, ma chère ! un de plus ou de moins, qu’importe ?

nancy. — On peut aller loin avec ce principe.

le général. — Je vais vous le chercher. Il vous tiendra compagnie pendant que j’irai au château ; voulez-vous ?

nancy. À votre guise, général, (le général revient l’instant d’après, suivi de Lespars.)

le général. — Ma chère, c’est Lespars, de qui je vous ai parlé.

nancy. — Ah ! monsieur ! — Veuillez vous asseoir.

le général, bas, à Lespars. — Ne vous laissez pas intimider : elle est excellente au fond. — (Haut.) Je vais au château, Nancy. Monsieur vous servira de porte-respect. Excusez-moi, Lespars, je reviens tout à l’heure.

(Le général s’éloigne.)
SCÈNE IV.
nancy, lespars.

nancy. — Pourquoi n’êtes-vous pas venu cette nuit, mon ami, et pourquoi me demander un rendez-vous sous ce marronnier ?

octave feuillet.