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Car c’est si charmant, et c’est si commode
Ce masque à la mode,
Cet air de langueur !
Ah ! que la pâleur est d’un bel usage !
Jamais le visage
N’est trop loin du cœur.

Je voudrais encore avoir vos caprices,
Vos soupirs novices,
Vos regards savants.
Je voudrais enfin, tant mon cœur vous aime,
Être en tout vous-même.
Pour deux ou trois ans.

Il est un seul point, je vous le confesse
Où votre sagesse
Me semble en défaut.
Vous n’osez pas être assez inhumaine.
Votre orgueil vous gêne ;
Pourtant il en faut.

Je ne voudrais pas, à la contredanse,
Sans quelque prudence
Livrer mon bras nu ;
Puis, au cotillon, laisser ma main blanche
Traîner sur la manche
Du premier venu.

Si mon fin corset, si souple et si juste,
D’un bras trop robuste
Se sentait serré,
J’aurais, je l’avoue, une peur mortelle
Qu’un bout de dentelle
N’en fût déchiré.

Chacun en valsant, vient sur votre épaule
Réciter son rôle.
D’amoureux transi ;