fils Ptolémée Césarion, sur les bas-reliefs du temple de Dendérah. Mais ce sont là des figures hiératiques, d’un art traditionnel, dont le type, fixé longtemps d’avance, ne laissait point de place à l’imitation de la nature. Dans cette déesse Hathor, dans cette déesse Isis, aux cheveux nattés, debout, rigide, la tunique collée au corps, comment reconnaître la folle amoureuse qui courait la nuit avec Antoine les bouges de Rhaleotis et se mêlait aux rixes des matelots ivres ? Quant au joli moulage que l’on voit souvent dans les ateliers, il n’y faut pas chercher davantage le profil de la belle Lagide. « Ce bas-relief, nous dit M. Henry Houssaye, découvert, je crois, en 1862, ne portait aucune inscription. Un égyptologue s’amuse à y graver le cartouche de Cléopâtre, et c’est ainsi qu’on le vend partout, depuis, comme l’image authentique de la dernière reine d’Égypte. »
Il y a des médailles de Cléopâtre ; les numismates en comptent quinze de types différents. Elles sont pour la plupart d’une mauvaise gravure. Toutes représentent Cléopâtre avec des traits gros et durs, un nez extrêmement long.