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FROMENT MEURICE


NÉ EN 1802. — MORT EN 1855




Froment Meurice, frère de Paul Meurice, le poëte, le dramaturge et le publiciste distingué, se rattachait à ce grand mouvement romantique qui, vers 1830, renouvela en France la face de l’art, et fit éclore des pléiades de poëtes et d’artistes, comme la Renaissance du XVIe siècle. — L’orfévrerie avant cette époque ressemblait aux vers de tragédie : froide, luisante, polie et banale, elle reproduisait les vieilles formes pseudo-classiques, et les surtouts qu’elle fabriquait auraient pu servir à la table d’Astrée pour manger des alexandrins de Crébillon ; les pierreries s’enchâssaient dans des montures plates pu des grecques symétriques auxquelles suffisait la main de l’ouvrier ; l’argenterie affectait le genre anglais, — c’est tout dire. — Wagner, un grand artiste de la famille des Maso Finiguerra, des Benvenuto Cellini, du Ghiubetti, des Aldegraver, d’Albert Dürer, com-