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FUSAINS ET EAUX-FORTES.

Le second volume des Scènes populaires contient trois petites comédies : le Voyage en diligence, la Garde-malade et Un intérieur de bureau.

Dans le Voyage en diligence quatre drames simultanés se passent sur l’impériale, dans le coupé, dans l’intérieur et dans la rotonde ; comme l’espace que nous nous sommes réservé ne nous permet pas de reproduire tous les détails par lesquels l’auteur met ses personnages en scène, nous nous contenterons de donner les portraits gravés des principaux voyageurs. Nous connaissons déjà M.  Prudhomme.

M.  Prudhomme arrive trop tard, il court, il n’a pas un fil de sec ; les voyageurs, le conducteur le gourmandent ; M.  Prudhomme marche sur le pied d’un de ses compagnons. Il lui demande un million de pardons ; s’il lui a écrasé les pieds, c’est par un cas fortuit, bien indépendant de sa volonté. Le voyageur continue à se plaindre. M.  Prudhomme ajoute : Ceci est une leçon pour moi, monsieur, une bien grande leçon.

Voici la tête de M.  Bourdin fils, jeune commis épicier, qui était venu à Paris pour s’amuser.

Nous vous présentons maintenant une vieille dame, son chien et sa bonne ; M.  Mignolet, propriétaire ; M.  Adrien, commis voyageur, bon garçon, sans souci, sans façon, sans esprit, très connu sur la route, tutoyant les postillons et sachant le nom de leurs enfants et celui des chevaux ; il est fort lié avec un