Page:Gautier - Fleurs d’orient.djvu/49

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et ils auraient pu errer ainsi des nuits, des jours et des ans, sans découvrir jamais l’entrée du tombeau qu’ils cherchaient, si Aménâa n’avait tenu entre ses mains un bâton magique.

Ils allèrent ainsi, entre les parois crayeuses dont la pâleur blanchissait la nuit, jusqu’au moment où le bâton frissonna, et orienta sa pointe vers un quartier de rocher qui semblait s’être détaché de la montagne.

— C’est ici ! dit Aménâa.

— Hélas ! s’écria Horus, comment pourrons-nous déplacer cette énorme pierre ? Nos muscles seront rompus avant qu’elle ait seulement oscillé !

— La verge magique centuple ma force, et c’est un levier qui ne rompt pas.

Sans effort, Aménâa fit basculer le rocher et découvrit l’entrée du souterrain ; mais, dès qu’ils y eurent pénétré, le rocher retomba, refermant l’ouverture.

— Qu’importe ! s’écria Horus. Si nous nous emparons du livre miraculeux, tous les obs-