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versant occidental de la montagne enfermée dans l’enceinte du palais.

Là, au milieu d’un bouquet d’arbres, dans un parterre des fleurs les plus rares, s’élevait un ravissant pavillon, nouvellement construit, orné de colonnettes de jaspe et de lapis, ramagé de sculptures, le toit chargé de chimères d’or.

Avec une sorte de hâte émue, l’empereur gravit les marches, entre les balustrades de laque pourpre, entraîna la jeune fille dans l’intérieur du pavillon.

Ominah, jusque-là insensible, laissa échapper un cri de surprise : autour d’elle, tout ce qui meublait et décorait la chambre lui rappelait les demeures de son pays ; mais tout était plus splendide que ce qu’elle avait vu jamais. Malgré elle, elle s’ébahissait de la rareté et du prix de chaque objet. La lampe de mosquée, en verre émaillé, qui pendait du plafond était une vraie merveille, et sur le large divan entourant la salle, jetés à profusion, ces tapis brodés d’or et d’argent, étaient--