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FORTUNIO




PRÉFACE



Depuis bien longtemps l’on se récrie sur l’inutilité des préfaces, — et pourtant l’on fait toujours des préfaces. Il est bien convenu que les lecteurs (pluriel ambitieux) les passent avec soin, ce qui paraîtrait une raison valable de n’en pas écrire ; mais cependant que diriez-vous de quelqu’un qui vous arrêterait au coin d’une rue et, sans vous saluer préalablement, s’accrocherait au bouton de votre habit pour vous raconter tout au long ses affaires intimes : la maladie de sa femme, les succès de son petit garçon fort en