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d’avoir et d’afficher Éliante, car l’on m’accuse de trop me laisser aller aux facilités en amour, et quelques-uns de mes envieux, en tête desquels est Versac, répandent sous le manteau que je n’ai pas la suite qu’il faut pour avoir des triomphes de quelque consistance. Ainsi donc, il est d’urgence que j’aie Éliante, mais pour cela il faut Fanfreluche. Diable ! diable ! quelle fantaisie de rendre un duc et pair voleur de chien !

— Si monsieur remue ainsi, objecta timidement Giroflée, je ne pourrai jamais venir à bout de le coiffer.

— Monsieur blanc remuer effectivement beaucoup, ajouta Similor en pinçant l’oreille du sapajou.

— Giroflée, mon valet de chambre, et vous, Similor, mon nègre favori, je vous avouerai que vous coiffez un duc dans le plus grand embarras.

— Qu’y a-t-il, monsieur le duc ? dit Giroflée en roulant une dernière boucle ; qu’est-ce qui peut embarrasser un homme comme vous ?

— Vous croyez, vous autres faquins, qu’un duc et pair est au-dessus des mortels ; cela est bien vrai, mais cela n’empêche pas que je ne sache que résoudre dans une situation difficile où je me trouve. Ô Giroflée ! ô Similor ! vous voyez votre maître chéri dans une perplexité étrange.

— Si monseigneur daignait s’ouvrir à moi…