Page:Gautier, Loti - La Fille du Ciel (1912).djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’IMPÉRATRICE

Et que, chaque jour, un courrier m’apporte des nouvelles… aussi longtemps du moins que les routes seront libres autour de nos murs et nos portes ouvertes.

PRINCE-AILÉ

Je veillerai à tout, ne me fiant qu’à moi-même.

PRINCE-FIDÈLE

Et nous savons tout le prix de votre vigilance…

Un des officiers, qui était parti tout à l’heure sur un signe de l’Impératrice, arrive en hâte.

L’OFFICIER

Les cavaliers sont rentrés… On les a vus, les deux fuyards, l’homme et son complice ; ils avaient des chevaux qui dévoraient l’espace… Un de ces navires rapides, comme en ont les barbares d’Occident, attendait au bord du fleuve ; il les emporte à cette heure, avec la vitesse de la foudre. Toute poursuite serait vaine.

L’IMPÉRATRICE

Je m’y attendais… Lui, se laisser reprendre