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PRINCE-AILÉ

Oh ! oh ! oh ! on en a fait parler d’autres. (À l’Impératrice.) La torture, tout de suite, n’est-ce pas ?

L’IMPÉRATRICE

La torture, non. La mort. Qu’ils meurent à l’instant.

PRINCE-FIDÈLE, à l’Impératrice.

J’ose faire observer à Votre Majesté qu’il vaudrait mieux, peut-être, garder ces hommes dans un cachot. Nous ne savons pas qui ils sont, ni de quelle importance aux yeux de l’ennemi. Quels secrets, sans doute, on pourrait tirer de ces deux têtes !…

L’IMPÉRATRICE

Quoi ! après ce qu’ils ont fait, vous voulez qu’ils voient encore la lumière du jour ?… Songez qu’ils ont porté la main sur l’être sacré en qui vit tout votre espoir ; qu’ils ont meurtri ce cou frêle comme la tige d’une fleur. L’enlever comme otage, disent-ils ! Est-ce que je sais, moi, s’ils n’allaient pas plutôt tuer mon enfant !

TOUS

Oh ! oh ! à mort ! à mort !…