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répondit le père, c’est mon trésor, et je ne le vendrai pas pour tout l’or du monde. » Mais Daumesdick, entendant la proposition, grimpa le long de l’habit de son père, s’assit sur son épaule, et lui murmura dans l’oreille : « Père, donne-moi donc, je reviendrai bien. » Alors le père le donna aux deux hommes pour une jolie somme d’argent. Ils le mirent sur le bord du chapeau de l’un d’eux. » La manière dont il s’échappa a été textuellement rapportée plus haut (n. 62). — Le récit du conte russe ressemble surtout au conte esclavon. — J’ai indiqué ci-dessus (p. 43 et notes 60-63}), la ressemblance de cette aventure avec un trait de l’hymne à Hermès.

Le Vol des bœufs, quatrième épisode de notre conte, est ici raconté tout à fait comme dans le conte, albanais ; le début ; seulement rappelle un des contes allemands (Grimm, 37). L’albanais, visiblement altéré et abrégé, se borne à dire : Arrivés devant la maison du prêtre, le petit, qui n’était pas plus gros qu’une noisette, se glissa par les fentes de la porte, puis la leur ouvrit, et ils se sauvèrent en emmenant les bœufs. » Les détails sont plus semblables dans le conte lithuanien, malgré l’altération indiquée ci-dessus. Les cris intempestifs que pousse le petit voleur n’ont aucune raison d’être dans le russe : dans l’allemand il crie pour éveiller les gens du curé ; dans le lithuanien, il crie (beaucoup plus tard) pour effrayer les autres voleurs et garder seul le butin.

Mais, l’intérêt particulier de cet épisode est dans un détail que j’aurais déjà pu remarquer dans le