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32. Analogue mais plus court dans Birlinger.

33. Il est probable que cette histoire ne se rapporte pas originairement à la naissance de Poucet, mais à celle d’un peuple de nains, comme les légendes du même genre qu’on retrouve en Inde et en Grèce.

34. Il n’est pas besoin de faire remarquer l’analogie de ce récit singulier avec l’histoire de la naissance d’Orion.

35. Je donne le conte roumain à part, parce qu’il se comporte d’une façon bizarre. Il a conservé le caractère merveilleux de la naissance du héros, mais ce qui était d’abord divin est devenu diabolique, au moins de nom, car le récit demeure aussi innocent que les autres. « Un homme et une femme qui étaient mariés n’avaient pas d’enfants et voulaient à toute force en avoir un. Ils se mirent en route pour se chercher un enfant ; l’homme allait d’un cité de la route, la femme de l’autre. L’homme alla, alla, et vit sur le chemin une souris. Il la prit, et bientôt rencontra sa femme. Il lui demanda : N’as-tu rien trouvé ? — Non, dit la femme ; et l’homme lui montra la souris et dit : Moi j’ai trouvé quelque chose. Là-dessus ils rentrèrent chez eux, et prirent plaisir à la souris comme à un bel enfant. » — Et plus tard : « Or la souris n’était autre que le diable lui-même, et il se changea tout à coup de souris en un garçon gros comme le poing. » Il est évident que le diable et la souris sont introduits là postérieurement, et que le conte n’est pas bien caractérisé par le titre que lui a donné M. Staufe : « Le petit diable. »