Octaue, Triumuir. Aree. Oct.
Estraiftres font punis, ta douceur outragee, Otrop humain Cefar eft maintenant venges : Les ingrats les meurtriers, les lafches ennemis Ont recen le loyer du mal qu’ils ont commis. Ta lamentablemort vaillamment pourfuinie, Cache fous le tombeau leur parricide vie : Tes Manes font contents, tes ombres aux Enfers Ne fe complaignent plus des outrages fouffers. brute de fon poignard aprenenu la peine, Que furmonté de nous il at endoit certaine : Il eft mort left mort, ne reste auiourd’huy Sinon tant feulement quelque cendre de luy : Et n’a fait oppofant fes malheureufes armes, Qu’accompagner la mort d’un millier de gendarmes, Qui gifent fir le champ froidement eftendus : Comme quand les efpics, nouuellement tendus Par la limenfe dent des mordantes faucilles, Sont couchez, rang-à-rang fur les fillons fertiles. Maintenant nous regnons, maintenant ce pays, Qui traiftre à fon cefar nous auoit tant hays, Courbe fon col matin fous nos armes maiftreffes. O es nous les voyons par tourbes flatereffes Venir de toutes parts, monftrant deffus le front, s Pour nous gratifier autre vouloir qu’ils n’ont. • Leur premiere franchife, entre nos mains efteinte, Ne leur laiffe aniourd’huy qu’vne dure contrainte, Qu’ils fouffrent fubuguez, comme vn cheual donte Suffre deffus fon dos le chevalier monté. Ores depuis le bout de l’.frique roftie Iufqu’aux derniers glaçons de la froide Scythie, Digitized by Google
