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O qu’on dit à bon droit celuy quatre fois fage, » De qui le fort douteux n’altere le courage : E : qui de la fortune eflené iufqu-en haut, N’entreprend point pourtant davantage qu’il faus Demeure en mefme borne, & ne feglorifie » De fes biens incertains, auquels il ne fe fie. Acefte heure Lunon, & quiconque des Dieu Ennemy des royens, nous auoit odieux ; Prennent abondamment deffus nous la vengeance De nos premiers ayeux qui leur firent offence :. Et l’ombre de Iugurthe, errant par les Enfers, , Se voit bien autourdhuy consente de fes fers, Qui luy chargeoyent le dos au triomphe spectable Que nous dreffa de luy la Fortune muable. He Dieux ! tout eft perdu, fi les bons citoyens, Qui nous restent encore aux champs Theffaliens,. N’exercent plus heureux leur falutaire efpee, Qu’ils ne firent iadis fous noftre grand Iompee : Et fi les deux guerriers qui tiennent en leurs mains s Le falut balançant des for unez Romains, Ne recouurent, vaillans, la liberté perduë, Qu’en la mort d’vntyran ils nous auoyent rendue.. Las ! mais ne voyie pas s’acheminer vers moy La fille de Caton regorgeante d’efmoy ?.. Je crains fi la Fortune au camp de Macedoine, , Se tourne iniuftement pour le party d’Antoine, Et que Brute & Cafie abandonnez des Dieux Abandonnant leur vie au fer victorieux, (Ce que n’auienne, ô ciel !) que la chetiue Dame : Ne puiffe fupporter la douleur de fon ame : Et fi l’on n’y pouruoit, que d’vn fer outrageux Elle ne fuyne an trac fon pere courageux. B. vi.
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