Page:Garine - Contes coréens, adaptés par Persky, 1925.pdf/95

Cette page a été validée par deux contributeurs.
93
VOLMAI

d’Orou, il aperçut le maître de son épouse et quelques personnes qui discutaient pour savoir à qui serait attri­buée une charge de ministre encore vacante. Orou pro­posait le mari de Volmaï, les autres des candidats de leur choix.

Le beau charbonnier dit en entrant :

« Je suis le mari de Volmaï ; avec cette hache, je briserai la serrure des portes du palais et pour rempla­cer les gardes qui seront chassés, j’irai chercher les gens qui m’attendent dans la rue.

— Et tu agiras comme le meilleur des ministres de la guerre, » lui répondit Orou.

Il ne resta à tous les assistants d’autre parti que de crier : « E — e », ce qui signifie : « oui, oui ».

Puis, tandis que tous dormaient, le mari de Volmaï et ses compagnons s’en allèrent au palais. Brisant les serrures, ils prirent les gardes à l’improviste et leur crièrent : « Choisissez ! Vous allez nous livrer vos vête­ments, quitter le palais et vous taire sur ces événements, sinon c’est la mort immédiate. »

La garde se soumit à cette injonction. Les charbon­niers endossèrent les uniformes, le palais fut occupé et le roi pris.

Le lendemain, un autre roi, In-Dzan-Teven monta sur le trône, et des ministres nouveaux entrèrent en fonctions. Quand les anciens arrivèrent au palais, on leur proposa soit d’accepter le changement de régime, soit d’être exécutés sur-le-champ.

« Et où sont le vieux roi et son fils ? demandèrent-ils.