« Ton beau-père est en prison, par ta faute.
— Pourquoi est-il en prison ?
— Pour avoir emprunté, et sans les rendre, un million de lians à la caisse de l’État. Maintenant, il doit déjà trois millions de lians avec les intérêts. »
Alors Ni quitta le festin, ordonna à Tinan de tout reprendre et s’en alla à Séoul.
Au logis il trouva sa femme, déguenillée et affamée. La maison, qu’on ne réparait plus, tombait en ruines.
« As-tu rapporté de la soie ? s’enquit son épouse.
— Je n’ai rien rapporté, j’ai donné l’argent à une danseuse.
— Mon pauvre père périra donc en prison !
— Il ne fallait pas m’apprendre à gaspiller la fortune. Mangeons plutôt, dit le mari.
— Je n’ai rien à te donner, » répondit la femme.
Alors Ni se rendit à la prison, où était enfermé son beau-père.
« Tu as acheté de la soie ? lui demanda le vieillard.
— Non, j’ai donné l’argent à une danseuse. Ta maison s’est effondrée et nous n’avons rien à manger.
— Quel malheur ! dit le beau-père. Tiens, prends mes habits, vends-les et achète-toi des aliments.
— Dis-moi plutôt quelle somme d’argent il faut réunir pour payer ta dette.
— Tu as donc de l’argent ? D’où vient-il ? »
Ni le lui raconta.
Il paya pour son beau-père qui fut remis en liberté.
À la place de leur maison s’éleva un palais, où chaque