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dans le XVIIIe siècle, se sont fait un nom distingué parmi leurs compatriotes. Qu’il me suffise de mentionner d’entre les écrivains hindis : Gangapati, auteur d’un traité sur les différentes doctrines philosophiques des Hindous ; Birbhan, fondateur de la célèbre secte des sadhs ou « purs » et auteur de poëmes religieux remarquables[1], Rham Charan, fondateur d’une secte qui porte son nom et auteur d’hymnes sacrés ; Siva Narayan, autre fondateur de secte, auteur de onze livres en vers hindis[2] qui, au lieu de commencer par l’invocation commune de « Louange à Ganescha » (Shri Ganeschaya nama !), commencent par les mots : « La protection des saints » (Santa Saran).

Parmi les écrivains urdus, je me bornerai à mentionner Sauda[3], Mir et Haçan, les trois poëtes les plus célèbres du dernier siècle, Jur’at, Arzu, Dard, Yaquin, Figan, Amjad, de Delhi, Amin uddin, de Bénarès, Aschic, de Gazipur ; et parmi les écrivains dakhnis, Haïdar Schah, surnommé Marciya-go (Chanteur de marciyas), parce qu’il chantait les complaintes dont il était auteur. On lui doit, en outre, une série de pièces de vers qui offrent le développement de celles dont se compose le diwan de Wali. Dans ces poëmes, nommés mukhammas, chaque baït, ou double hémistiche, est accompagné de trois autres hémistiches, et forme ainsi une strophe différente. Abjadi est un autre écrivain dakhni digne d’être cité ; il est auteur d’une petite encyclopédie en vers[4] qui se compose de plusieurs chapitres, chacun sur un

  1. Histoire de la littèr. hind. et Préface des Rud. hindouis.
  2. Voyez le t. 1er, p. 475, de mon Histoire de la littér. hind. et mes Rudiments de la langue, hindoui, p. 5.
  3. On a même appelé spécialement Sauda, « le roi des poëtes hindoustanis », Malik schu’ara-é rekhta.
  4. Tuhfa lissabiyan, « Cadeaux aux enfants. »