poste honorable sous Muhammad Schâh, est, selon le même biographe, auteur d’un Tazkira des poëtes rekhtas.
LVI. Tazkira de Zauc (schaïkh Muhammad Ibrâhim) de Delhi, qui a été le maître du dernier roi de Delhi et qui a reçu le titre de ’Umdat ustadîn (le Pilier des précepteurs), et de Malik uschschu’ara (le Roi des poëtes). Feu Boutros avait eu entre ses mains, à Delhi, un exemplaire de ce Tazkira, qui doit être rédigé avec goût ; car les biographes originaux qui parlent de cet écrivain, le donnent comme « le plus célèbre des poètes indiens contemporains ». Ils le nomment « le perroquet du champ des cannes à sucre de l’éloquence » ; ils disent que « sa riche imagination embellit l’éclat de la rose et de la tulipe », et que « la flamme de sa pensée réduit le cœur en cendre comme le papillon ».
LVII. Tazkira de Jahândâr (Mirzâ Jawân-bakht Jahândâr Schâh), fils de Schâh Alam II. Ce prince, qui encouragea de tout son pouvoir la culture de la poésie urdue, a écrit lui-même dans sa langue usuelle des vers estimés[1], et le biographe Mashâfi nous apprend qu’il avait rédigé une biographie anthologique hindoustanie, qui n’était malheureusement qu’un brouillon à l’époque de sa mort en 1201 (1786-87) ; mais qu’elle était restée, on ne sait pourquoi, chez Imâm-bakhsch de Cachemyre[2] lequel en fit usage sans scrupule pour la sienne[3].