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XL. Les innombrables[1] vers de Dulha Râm sur les personnages éminents, d’abord de la secte des Râmsanéhi, puis subsidiairement des Hindous en général et même des musulmans.

XLI. Le Tazkira de Haçan (Mîr Gulâm Haçan), cité par le biographe Sarwar et ailleurs comme une éloquente biographie des poëtes rekhtas[2]. Haçan est lui-même, on le sait, un des poëtes hindoustanis les plus distingués; il est, entre autres, auteur d’un célèbre masnawi sur la légende de Bénazir et de Badr munîr, intitulé Sibr ulbayân, du Gulzâr-i Irâm, et d’un dîwân très-estimé. Malgré les beaux sentiments exprimés dans quelques-unes des ses poésies mystiques et spécialement dans une prière dont j’ai donné le texte[3] et la traduction[4], Haçan est auteur de poésies très-obscènes, qui annoncent qu’il se livrait à un genre de libertinage qui souille rarement les pays chrétiens.

XLII. Le Tazkira de Saudâ. Cet écrivain, le plus célèbre des poëtes urdus, est auteur d’un Tazkira cité dans l’article que Câcim a consacré à Saadî, mais qui m’est inconnu.

XLIII. Le Gulzâr-i Mazdmin « le Jardin des significations ». Cet ouvrage, qui parut en 1199 (1784-85) et qui n’est autre que le recueil des poëmes de peu d’étendue du célèbre Tapisch, est en même temps une sorte de Tazkira; car, dans sa préface, l’auteur y donne une esquisse de la poésie urdue et des écrivains qui l’ont cultivée.

  1. On dit dix mille. Voy. le t. 1er de mon Hist., p. 161.
  2. Voir ibid., p. 200.
  3. À la suite du texte des Aventures de Kamrup.
  4. Dans une note de la traduction des Œuvres de Walî.