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phie, et qui diffère essentiellement de celle de Habicht et de Fleischer. En fait d’Hindous, je mentionnerai Nacim Daya Sankara[1], dont la traduction a été lithographiée à Lakhnau en 1244 (1828-29), en trois volumes in-8o. Enfin, on a plus récemment imprimé à Delhi cinquante nuits traduites de l’arabe en urdu, et un choix de contes tirés de cet ouvrage. On a aussi publié à part le conte de « Ganim, le fils du marchand[2]. »

La société pour la propagation des connaissances utiles chez les indigènes, au moyen de traductions en langue indienne usuelle (Vernacular translation Society), a publié une traduction de la Géographie d’Abulféda ; elle avait annoncé une traduction de l’Histoire des Mongols de Raschid uddin, de l’Histoire ancienne et de l’Histoire des Bérébères d’Ibn Khaldoun et d’autres célèbres ouvrages, mais je crois que ces traductions n’ont jamais vu le jour.

Les traductions du persan sont les plus nombreuses. Je puis mentionner en ce genre plusieurs versions du plus connu des ouvrages persans, c’est-à-dire du Gulistan, versions dont quelques-unes sont imprimées et ont plusieurs éditions. La traduction du Bostan de Saadi, par Mugal, laquelle peut éclaircir bien des passages obscurs du texte ; la traduction abrégée du célèbre poëme légendaire du Schah nama en vers, par Munschis[3], en prose, une par Muhammad Ali Tirmizi, et une autre par Surur sous le titre de Surur-i-sultani « la Joie royale », par allusion au nom de l’auteur ; la traduction particulière de l’épisode de Sohrab par Kazim ; des versions du fameux poëme de Jalal

  1. On doit au même écrivain un poème sur la légende de Bakawali.
  2. Voyez la traduction dans Lane, Alf laïla, t. I, p. 487 et suiv.
  3. Sous le titre de : Khusrawan-i Ajam, « les rois de Perse. »