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Calcutta nama, ouvrage analogue sur Calcutta, si ce n’est qu’il est en vers, l’Ali nama, « Histoire d’Ali-’Adil Schah », par Nusrati, les Annales de Gurkha, province du Népal, dont les souverains ont étendu leur domaine sur tout le Népal, un poëme sur la destruction de Somnath Patan[1], une histoire de l’établissement des Anglais au Bengale, par Nûr Muhammad, l’histoire de la dynastie Scindia par Dharam Narayan, etc. Il y a aussi en hindoustani des mémoires intéressants, outre ceux de Timour, de Baber, d’Akbar et de Jahanguir, qui sont traduits ou imités du persan, tels que ceux de Pitambar Singh, de Mohan Lal, de Ali Hazin et plusieurs autres que j’ai eu l’occasion de signaler dans mes discours d’ouverture.

Au surplus, les Orientaux sont loin d’avoir pour l’histoire la considération que nous lui accordons. C’est ainsi qu’un historien moderne de l’Inde a pris pour épigraphe de son livre un vers de Hafiz dont voici la traduction :


« Entretiens-nous du musicien et du vin, mais ne t’occupe pas des secrets des choses du temps, car nul, quelque intelligent qu’il puisse être, n’a découvert et ne découvrira jamais ces obscurités. »


En fait de voyages, je citerai ceux de Yuçuf Kkan, de Lakhnau, en France et en Angleterre en 1838, publié à Delhi, et de Karim Khân de Delhi à Londres en 1840, dont j’ai publié la traduction dans la « Revue de l’Orient. » Le premier est Pathan de naissance, derviche ou plutôt sofi, et porte le surnom de Kamal posch, c’est-à-dire « vêtu du kamal ou manteau des derviches ».

La philosophie religieuse tant hindoue que musulmane,

  1. Tod, Travels, p. 321.