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cent soixante-cinq hindis, huit mille cinq cent quatre-vingt-six traités en urdu et six cent soixante-dix en hindi. Le rédacteur du rapport fait savoir à cette occasion que l’hindi est fort peu usité dans le Penjab, et qu’il est probable que désormais la Société ne publiera plus rien dans cet idiome.

Parmi les livres et les traités nouvellement publiés, je me bornerai à signaler ceux qui me paraissent les plus importants, savoir, en urdu : le Commentaire de l’Évangile de saint Matthieu, dont je viens de parler, qui forme un volume in-4o de 540 pages ; le Miftâh uttaurah « la Clef du Pentateuque », de 158 pages, avec des illustrations pour l’intelligence du texte.

Macîh ibn ullah « le Christ fils de Dieu », traduction en 147 pages de l’ouvrage du Rév. J. Vaughan, intitulé « What think ye of Christ »[1].

En fait de traités, je dois mentionner le Chand jawânon kâ quissa « l’Histoire de quelques jeunes gens », de 23 pages, et le Jûthé aur saché ta’bîr-goyon kâ quissa « Histoire des faux et des vrais interprètes des songes », 25 pages avec illustrations.

Il me paraît inutile de parler des autres brochures ; mais ce rapport signale plusieurs ouvrages urdus manuscrits, préparés pour l’impression, parmi lesquels je distingue un Guît-mâla « Collection d’hymnes », par le Rév. Dr. Ulman, dont ce tour de force annonce la capacité et la patience nécessaires pour réussir a écrire en vers irréprochables des hymnes dans une langue dont la construction est si différente de celle de l’anglais, d’où elles sont tirées ; aussi l’auteur a-t-il obtenu pour cette collection un prix de cinq cents roupies du Comité chargé de distribuer les récompenses aux meilleurs ouvrages écrits en urdu.

  1. On doit au même M. Vaughan un intéressant volume sur l’histoire religieuse de l’Inde, intitulé : « The trident, the crescent and the cross. » Par trident, il faut entendre « l’hindouisme ».