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conciliant à Bombay, même lorsqu’il y a provocation ; répression au Pendjab, persécution et intolérance même sans provocation. Sous un Gouvernement Central ayant à sa tête un chef qui sait ce qu’il veut et impose sa volonté à ses subordonnés, un tel contraste ne devrait pas être possible. Lord Chelmsford a échoué d’une façon évidente, et nous considérons que les membres de la Commission n’auraient pas accompli leur tâche s’ils avaient hésité, ayant les preuves sous les yeux, à demander le rappel de Son Excellence le Vice-Roi.

Quant aux déclarations, les membres de la Commission se sont montrés plutôt trop modérés. Mais peut être vaudra-t-il mieux que le public les discute seulement, lorsque le rapport officiel du Comité aura paru. Pour ce qui est des déclarations des membres non-officiels de la Commission, nous sommes certains que ces derniers ne pouvaient en faire d’autres. En vérité, en parcourant les témoignages, nous remarquons l’effort soutenu pour éviter toute conclusion ne reposant pas sur une suite de faits accablants.

31 mars 1920

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LA CAUSE DES LANGUES INDIGÈNES


Il doit paraître évident à quiconque a suivi de près