Page:Galmot - Un mort vivait parmi nous, 1922.djvu/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par lui que l’œuvre de ceux qui nous ont précédés ne serait pas perdue.

Que l’Indien lève vers le ciel ses mains toutes-puissantes et la drague frémira de nouveau, et sur les tables tremblantes, où les sables se classent par densité, l’or rouge s’amalgamera au mercure blanc…

— Parle-moi encore… C’est de toi seul qu’est venue la lumière qui brille en moi. Par toi, je crois à la vie… Regarde… mon cœur apaisé est prêt désormais… je suis libre… et je crois…

Pour la première fois, j’ai vu passer un sourire sur les lèvres de l’Indien.

— Tu es, dit-il, comme un hibou aveuglé par le rayonnement de l’eau. Tu cherches, ébloui et engourdi, la route égarée. La tempête est venue… le cœur des hommes est déchiré par une passion qui souffle sur le camp, violente comme un typhon… Peut-être connaîtras-tu, par là, la source de la vie…

— …

— Tu n’étais rien… tu besognais obscurément. L’incendie qui s’allume en toi éclaire des profon-