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la détresse de mon âme, que cette plaine qui m’attirait comme un mirage.

La vraie vie était là-bas, au delà de l’immense plate-forme verdoyante.

Ah ! partir…

Ce soir, j’irai sur la crique… C’est un ruisseau qui chante gaiement sur un lit de gravier entre deux murailles de lianes vertes. Il forme çà et là de petites îles. L’air qui glisse avec lui tremble du tonnerre lointain d’une cascade.

Ce soir, la chaude odeur de l’homme emplira la pénombre.

Marcel Marcellin m’attendra dans la nuit lumineuse ; les ombres penchées des bois de rose et les étoiles hautes palpiteront au souffle de son âme en feu.