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le fort et le château saint-louis
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nade publique, et plante de beaux arbres dont il reste encore plusieurs. »


Le chateau Saint-Louis après sa dernière restauration (1808-1811)
Vue prise de l’intérieur du Fort.
D’après un dessin conservé au séminaire de Nicolet.
(Collection de l’abbé Bois.)

Les lignes suivantes, extraites de la Vie de Madame C.-E. Casgrain (née Baby), m’ont été communiquées par un des collaborateurs de cet ouvrage intime, intéressant à plus d’un titre :

« Les premières visites de Mme Casgrain au château Saint-Louis, dont elle a gardé un souvenir distinct, datent de 1819. Charles Lennox, duc de Richmond, était alors gouverneur. Quoique arrivé depuis peu dans le pays, il était universellement reconnu pour un ennemi des Canadiens et souverainement détesté. La plupart de ceux qui n’étaient pas obligés de faire acte de présence au château, par suite des devoirs de leur charge ou de leur position, s’abstenaient d’y paraître. Aussi les réceptions et les bals du gouverneur avaient plus que jamais une physionomie anglaise. Les réceptions avaient lieu aux salons du château Saint-Louis ; mais les bals se donnaient en face, dans les salles plus vastes du nouveau château bâti par Haldimand, qui a subi, depuis, bien des vicissitudes, et qui a enfin été converti de nos jours en école normale. »

« L’espace libre que l’on voit entre cet édifice et celui de la poste était fermé d’une enceinte de murs auxquels se rattachaient les écuries du gouverneur et le corps de garde situé près de l’entrée qui donnait accès à la cour du château Saint-Louis, et qui s’ouvrait près du pignon de l’école normale actuelle.[1] Un chemin sablé, soigneusement entretenu, faisait le tour de la cour intérieure du Château, dont la façade, peu élevée de ce côté, était d’une architecture très simple. En entrant dans le vestibule, on remarquait la largeur des escaliers qui conduisaient aux salons de

  1. Ces lignes fuient écrites vers 1870. — E. G.