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quelque choses pour la gui-l’an-neu. » (C. Leber, Collection de pièces relatives à l’histoire de France, p. 37, t. III.)

On aimera sans doute à connaître une Guignolée française, et on lira avec intérêt l’article et la chanson qui suivent, tirés d’un almanach publié à Paris (L’Illustration, année 1855) :

la guillannée.

« La guillannée, gui, l’an néou ! gui ! l’an neuf ! se fait de la manière suivante dans les contrées méridionales. Le 31 décembre au soir, des groupes d’enfants, de jeunes gens, de mendiants, vont, à la lueur d’un flambeau, de porte en porte, aussi bien dans les campagnes que dans les villes, quêter un présent en l’honneur de l’an nouveau, en entonnant des complaintes ou des légendes en mauvais français, finissant toutes par ces mots ou par des équivalents : donnez-nous la guillannée !

« Les présents qui leur sont accordés consistent quelquefois en monnaie, le plus souvent en provisions de bouche, fruits, viande de porc, etc.

« Voici une des légendes chantées par les quêteurs :

  
« Le fils du roi s’en va chasser (bis)
Dans la forêt d’Hongrie ;
Ah ! donnez-nous la guillannée,
Monseigneur, je vous prie !